Stratégie et règlement climatique : une première étape importante

La question climatique revient en première ligne dans le débat public et la ville de Bienne bouge. Responsable du domaine de l’énergie et des travaux publics, Barbara Schwickert s’est prêtée à nos question sur la stratégie climatique élaborée pour protéger le climat à Bienne.

Les motions sur l’urgence climatique ont été acceptées par le Conseil de Ville en octobre 2019. Le rapport sur la stratégie climatique et le règlement arrivent en août 2020. Peux-tu expliquer le processus et les difficultés rencontrées pour établir ce rapport ?

Barbara Schwickert : la ville de Bienne travaille sur la question de l’énergie, de l’électricité, de la chaleur et de la mobilité depuis de nombreuses années, tous des thèmes qui concernent le climat, mais qui n’était pas nommé ainsi. En été 2019 le Conseil municipal a adopté un crédit en faveur du climat, avant l’adoption des motions sur l’urgence climatique. Pour élaborer cette stratégie il a fallu connaître précisément la situation à Bienne. Où en sommes-nous en matière d’émission de CO2 ? Et ensuite quelles sont les mesures à prendre, comment mesurons-nous les progrès. Ne pas se contenter de déclarations sur le CO2, mais savoir exactement quelle est la situation et son évolution. Actuellement la stratégie est établie et le Conseil de Ville a accepté le règlement. Bienne est la première ville qui connait ses émissions de CO2 et qui a fixé des équivalents CO2 intermédiaires à abaisser d’ici 2045. Ces limites sont dans le règlement sur le climat, c’est unique et d’autres villes sont intéressées, tant à la stratégie qu’au règlement.

L’urgence est là, mais le rapport et le règlement prévoient la neutralité climatique sur le territoire biennois en 2050. Cette date ne donne-t-elle pas un signal qu’en fait il n’y a pas urgence ?

C’est la raison pour laquelle nous avons fixé des buts intermédiaires. Ils permettent d’empêcher de se dire que la neutralité c’est dans 30 ans, on a le temps et on fait plus tard. Ainsi, tous les 5 ans nous pouvons montrer si la quantité des émissions de Co2 fixée dans le règlement a diminué, si nous avons atteint nos objectifs ou non et prendre des mesures si nécessaires. Il est clair qu’au niveau scientifique il faudrait être plus rapide, ceci n’est pas contesté par moi-même ni par le Conseil municipal. Mais nous sommes très dépendants des niveaux national et cantonal. Nous ne pouvons que peu influencer ces autres niveaux. Nous pouvons agir sur le territoire biennois, mais par exemple nous n’avons aucune influence sur l’utilisation de voitures électriques, sauf sur celles de l’administration. Nous avons fixé la neutralité climatique pour l’administration à 2040, ici nous avons la possibilité de prendre des mesures. Ensuite, le Conseil municipal a soutenu l’amendement du Conseil de ville d’examiner tous les 5 ans si les buts peuvent être renforcés.

La ville est très dépendante des autres niveaux politiques. Quelle est la collaboration possible avec d’autres villes et les communes environnantes ?

Nous travaillons beaucoup au niveau régional, avec l’Union Suisse des Villes, partenaire important au vu de la similarité des situations. Nous avons aussi pu présenter notre stratégie et notre règlement à Biel-Seeland. Nous travaillons aussi au niveau du solaire avec la plateforme Solair Seeland. Il ne faut pas que chacun invente la roue, la collaboration permet aussi des échanges de savoirs. Dans le cadre aussi du Label Cités de l’énergie les échanges par région et par thème sont très importants, car on peut collaborer et être informé des actions des autres villes et communes.

Le Conseil fédéral veut généraliser la libéralisation de l’électricité à tous les consommateurs. Quelles pourraient en être les conséquences pour ESB et pour la stratégie d’une électricité durable ?

Le Conseil municipal s’est toujours prononcé contre cette libéralisation, car l’élément du prix aura une influence, certains voudront acheter de l’électricité au prix le plus bas. Cette libéralisation met énormément de pression sur les énergies renouvelables. Je ne comprends pas la Confédération qui, par ailleurs a aussi des stratégies sur l’énergie 2050 et le climat met en même temps en concurrence et en danger celles-ci. A Bienne et jusqu’à présent peu d’entreprises ont quitté ESB. Cela coûte peut-être un peu plus cher, car ESB fourni à tous de l’énergie renouvelable, elle ne vend aucun produit non renouvelable. Ainsi le Conseil fédéral ouvre la porte à des produits issus du nucléaire ou du charbon. Ce n’est en tout cas pas la stratégie de ESB ni de la ville de Bienne.

La Ville tend vers des énergies durables, la limitation des énergies fossiles va entrainer une augmentation des besoins en énergie électrique propre. Quels sont les plans concrets pour garantir que ces nouveaux besoins puissent être couverts ?

Je pense que cela va s’équilibrer. D’une part les nouveaux appareils sont toujours plus efficaces et consomment moins d’énergie. Mais parallèlement on utilise davantage d’énergie pour les pompes à chaleur par exemple. La demande va certainement un peu augmenter, mais pas excessivement. ESB peut acheter l’électricité manquante. La Suisse vend de l’électricité, mais en achète aussi à l’étranger. C’est un marché. Et la Suisse doit se poser la question : combien de notre propre électricité devons-nous produire en Suisse. Je suis convaincue que nous ne devons pas trop dépendre de l’étranger. La production locale prend toujours plus d’importance. Nous pouvons aussi développer le solaire, Hagneck, de plus ESB a acheté une petite centrale à Moutier, ainsi qu’au Valais. Nous avons des possibilités d’acheter de l’électricité en Suisse et nous n’avons pas de participation à l’étranger. Mais la ville de Bienne ne fonctionne pas qu’avec de l’électricité locale, elle n’achète et n’achètera que de l’électricité d’origine durable. Le Conseil d’administration de ESB a voté un crédit important pour une campagne autour de l’efficacité énergétique. Genève a développé un programme Eco21 que nous allons reprendre en grande partie. Il faut informer et soutenir la population, il y a un grand potentiel d’économies tant au niveau de l’électricité qu’au niveau du chauffage.

La ville peut-elle prendre des mesures concernant l’illumination des vitrines commerciales la nuit ou l’éclairage public, gourmand en électricité ?

Pour les vitrines commerciales, malheureusement nous ne pouvons pas ordonner des mesures d’économies, une intervention parlementaire a été rejetée il y a quelques années. En revanche, nous sommes devenus plus efficaces dans le domaine de l’éclairage nocturne, en remplaçant les ampoules à incandescence par des ampoules LED qui utilisent moins de courant. Nous avons diminué la durée de l’éclairage public en éclairant un peu plus tard et en éteignant un peu plus tôt, ce que personne n’a remarqué, Cette mesure nous a permis des économies de plus de 20%, elle ne coûte rien et elle est efficace.

Avec quel moyens la stratégie climatique va-t-elle être financée ?

L’augmentation du prix du gaz naturel de 0.2 ct par kWh, rapporterait environs un demi-million/an dans le financement spécial protection du climat. Pour un ménage de 4 personnes il s’agit d’une augmentation d’environs CHF de 25.00/an, ce que nous pensons être supportable. Les appartements sont souvent trop chauffés et en diminuant d’un degré on peut économiser 6% d’énergie. Nous ne pourrons pas financer toutes les actions que prendra la ville avec le financement spécial, mais nous pouvons orienter les investissements ordinaires vers la neutralité climatique. Par exemple, si la Ville construit une école, les mesures de protection du climat et leur coût seront intégrés dans les investissements et financés à travers les impôts.

Quelles sont les con-ditions qui peuvent être imposées aux investisseurs privés ?

La ville a malheureusement peu de moyens. La loi cantonale sur l’énergie refusée en 2019 aurait permis de donner des moyens concernant les bâtiments privés, par exemple interdire les chauffages à mazout ou exiger davantage de rénovations. Le canton prépare une nouvelle version. Ceci nous montre notre dépendance au canton. Cependant, la stratégie climatique prévoit que les constructions sur des terrains en droit de superficie peuvent faire l’objet de conditions ou de propositions avantageuses pour les investisseurs.

De quels moyens financiers la ville aura-t-elle besoin par année pour financer les mesures climatiques ?

Il n’est pas possible de donner un chiffre. Le demi-million provenant de l’augmentation du prix du gaz naturel sera utilisé pour soutenir des mesures supplémentaires allant au-delà de ce qui est prévu par la loi. Il servira à soutenir des projets de la Ville, mais également des mesures prises par des privés.

La Ville peut-elle contrôler que les mesures prise par le secteur privé ne se répercute pas sur les plus fragiles y compris lorsqu’un soutien financier a été octroyé par la ville ?

On ne peut pas contrôler et normalement les propriétaires répercutent leurs frais sur les loyers, c’est clair. Mais la chaleur renouvelable ne sera pas plus chère et la loi sur le CO2 rendra les énergies fossiles toujours plus onéreuses. Par exemple, pour les réseaux de chaleur à distance, le prix est concurrentiel. Et les propriétaires n’auront pas besoin d’investir, car c’est ESB qui financera le réseau, financements qui sera amorti au travers du prix de l’énergie. Les grandes entreprises peuvent se brancher sur les réseaux de chaleur à distance. Mais si une entreprise construit à neuf, les conditions fixées par le canton sont strictes, par exemple le mazout est interdit. Nous ne pouvons pas exiger que les entreprises raccordent les constructions actuellement existantes au réseau de chaleur à distance. Mais nous pouvons offrir cette possibilité. Par exemple à la Champagne ESB a déjà un réseau à partir des eaux souterraines. Nous pouvons prendre contact avec les entreprises et les propriétaires et leur proposer cette solution. Les personnes sont prêtes à changer. ESB a aussi une offre de « contracting » c’est-à-dire que c’est ESB qui investit, par exemple dans une pompe à chaleur, qui se charge également de l’entretien et ces investissements sont payés pendant 25 ans au travers du prix de l’énergie.

Certaines mesures, en particulier celles sur la circulation routière peuvent déclencher de vives oppositions ? A quelles oppositions t’attends-tu ?

Pour l’instant nous avons une majorité politique qui souhaite des mesures de limitation de la circulation, de promotion du vélo et de la marche. Mais c’est un thème très émotionnel et il y a une forte minorité qui considère que ces limitations sont contre la voiture et une atteinte à la liberté de circuler comme on veut avec des places de parc partout, etc. Nous avons eu cette discussion au Conseil de ville, où l’UDC voulait limiter les zones 30 km/h. Pour l’instant, il y a une forte majorité pour des mesures de limitations de la circulation. La voiture est responsable d’un tiers des émissions de CO2. Il faut donc s’emparer de cette problématique. A un moment il faut trancher et on ne peut pas satisfaire tout le monde.

Il n’y a rien dans la stratégie sur l’A5, qui est un des thèmes qui a fait le plus de bruit ces dernières années. Pourquoi ?

Il n’y a rien en effet. Mais dans la stratégie, il n’y a pas non plus de mesures concrètes concernant des autres projets sur le trafic. Cependant toute la stratégie de circulation en ville de Bienne doit être orientée vers la neutralité climatique, tous les projets doivent être neutres ou aller dans la direction de la neutralité. Il est clair que davantage de routes entraîne davantage de voitures. Le Conseil de ville peut contrôler les émissions de CO2 comme prévu dans le règlement et devra se prononcer sur le projet de l’A5. Nous avons actuellement un processus de dialogue sur ce sujet, à côté de la stratégie climatique.

À part la mise sur pied d’un comité d’accompagnement, une augmentation des effectifs du personnel est-elle prévue dans les différents départements pour mettre en œuvre la stratégie climatique ?

Une augmentation du personnel est prévue. Le Conseil de ville décidera lors de la discussion sur le budget en octobre. Nous proposons un poste supplémentaire pour le service de l’environnement, un demi-poste pour le climat pour accompagner tous les projets et un demi-poste pour la biodiversité qui est une thématique un peu différente mais qui s’apparente à celle du climat. Le conseil municipal a aussi décidé d’augmenter les effectifs de 1 poste pour l’entretien des bâtiments, ce qui est très important dans le domaine des énergies, ainsi que pour la circulation/travaux publics. Nous devons aller de l’avant, mais si nous n’avons pas le personnel nécessaire nous ne le pourrons pas. Le comité d’accompagnement sera composé de scientifiques, ils conseilleront le Conseil municipal. Le thème est complexe, nous travaillons déjà de manière interdisciplinaire sur différents axes, bâtiments, circulation et consommation. Nous voulions des scientifiques pour refléter les actions de l’administration et les évaluer. Nous avons aussi invité Mme Rebetez de l’Université de Neuchâtel. Beaucoup se considèrent climatologues, souvent avec des opinions sans aucune base scientifique. Nous voulons avoir l’avis de scientifiques pour appliquer concrètement la stratégie climatique. Il y a cependant deux volets : nous avons travaillé sur la réduction du CO2, un autre volet sera l’adaptation au réchauffement climatique, qui comprend aussi la protection de la biodiversité. Les moyens et le temps nous ont manqué pour travailler sur cette thématique. Un deuxième pas devra se faire dans les années à venir.

Que prévoit de faire la Ville concernant les énergies grises ?

Informer la population, l’inciter à des comportements durables sur l’alimentation, les transports, nous avons aussi prévu un programme « écoles de l’énergie ». Nous pensons également introduire une plateforme climat biennoise pour le secteur privé. Pour l’administration, nous veillons à ce que nos achats, par exemple de papier, soient climat-compatibles. Nous allons revoir nos règles concernant entre autres le matériel de construction. Nous pouvons aussi informer les constructeurs privés.

As-tu autre chose à dire ?

Le Conseil municipal a pris des décisions pour la mise en place de cette stratégie climatique. Mais cela a aussi été possible grâce à la pression et aux mouvements populaires, aux manifestations, à Vision 2035, les jeunes. Il est très important que ces mobilisations continuent, que chacun et chacune s’engage à son niveau. Ne pensons pas, maintenant c’est bon, la ville agit ! Chacun et chacune peut participer et doit participer. C’est très réjouissant de voir la jeune génération s’engager et les initiatives qui sont prises.

Illustration: Myriam Roth

Stratégie et Règlement sur la protection
du climat de la Ville de Bienne

La stratégie climatique de la Ville de Bienne donne des instruments pour mener une politique climatique efficace, sur le territoire biennois et dans l’administration municipale ainsi que sur les émissions grises. Elle doit permettre une neutralité climatique en 2050 sur le territoire biennois et 2040 pour l’administration municipale.

La Ville de Bienne a établi l’état actuel des émissions de CO2 au niveau du territoire (en 2017 environ 230’000 tonnes d’équivalent CO2) et au niveau de l’administration municipale. Elle fixe des objectifs intermédiaires de diminution des émissions de CO2 et ce jusqu’à 2050. Elle renonce aux compensations CO2.

Axes stratégiques sur le territoire communal et dans l’administration

Bâtiments

Baisser la consommation d’énergie et alimenter en énergies renouvelables :
Chaleur à distance, rénovation et isolation des bâtiments, photovoltaïque, prescriptions et consignes énergétiques en matière de construction, structures tarifaires

Trafic

Éviter et déplacer le trafic motorisé et rendre les moyens de transports renouvelables :
Promouvoir l’offre de la mobilité douce et des transports en commun, recharges électriques pour les véhicules, TPB zéro émissions nettes, prescriptions mobilité durable dans les contrats de droit de superficie.

Consommation

Diminuer la consommation adopter une consommation plus respectueuse du climat :
Sensibilisation de la population, alimentation dans les écoles, écoles de l’énergie, impliquer les entreprises avec une plateforme climat, achats municipaux, matériel de construction
Le Règlement sur la protection du climat de la Ville de Bienne fixe les objectifs, les principes et les moyens à disposition :

• Il vise à la neutralité climatique sur le territoire à 2050 et celle de l’administration à 2040.
• Il fixe les objectifs intermédiaires sur la quantité de CO2 qui devra être diminuée.
• Il oblige à contrôler annuellement les résultats (quantité de CO2 libéré et consommation d’énergie) et les publier dans le rapport de gestion et tous les 5 ans dans un rapport détaillé au Conseil de ville.
• Dans le cadre de ce compte rendu tous les cinq ans, le Conseil municipal examine les objectifs fixés par le règlement et soumet des (nouvelles) propositions au Conseil de ville.
• Il crée un financement « protection du climat » permettant de financer des mesures spéciales qui vont au-delà des exigences légales ou à soutenir des mesures correspondantes de personnes privées qui ne seraient pas viables économiquement sans ce soutien.,
• Il fixe la manière dont ce financement sera alimenté : par une taxe de 0.2ct KWh sur le gaz naturel non renouvelable, les produits de la redevance versés par ESB ou une somme prévue au budget ordinaire.

Commentaire

Claire Magnin

Le Conseil municipal a donc livré sa copie, sous la forme d’un texte sur la stratégie et d’un règlement pour la protection du climat, adopté par le Conseil de ville et imposant la neutralité climatique sur le territoire biennois à 2050.

Il faut relever qu’un travail de bénédictin a été fait pour connaître la quantité de CO2 émise par les habitants de la ville de Bienne. Et ces chiffres sont précieux. Nous sommes envahis par des chiffres globaux, qui peinent à donner une image réelle de ce qui se passe. A Bienne nous savons que nous émettons 230’000 tonnes de CO2. Et ce chiffre est aussi un socle sur lequel nous appuyer pour évaluer les progrès ou d’autres mesures nécessaires.

Ce texte rend aussi conscient combien tous sont interdépendant de tous. La Ville de Bienne l’est des décisions prises par le canton, la confédération ou/et les communes environnantes. Une coopération est indispensable. Par exemple, il serait impératif que le canton ou mieux la Confédération bannisse les chauffages à mazout pour toute nouvelle construction et pour celles déjà existantes, cette mesure permettrait une accélération vers la neutralité climatique.

Le Conseil municipal a aussi donné ses priorités : l’énergie et la circulation, la consommation. Concernant l’énergie il y a plusieurs axes sur lesquels on peut travailler immédiatement. Enfin que ESB peut immédiatement s’y atteler : chauffage à distance, biogaz, photovoltaïque.
Sur la circulation rien de tel, comment va-t-on enclencher le retropédalage des moyens de transport individuels motorisés. Et que devient l’A5 dans tout cela ? La Ville ne peut, avec ce règlement que s’opposer énergiquement à cette bretelle autoroutière.

Le Conseil de Ville a accepté à une large majorité le règlement. Mais que va-t-il se passer lorsqu’il s’agira de décider de diminuer les places de parc pour végétaliser ces espaces, d’augmenter la surface routière dédié au vélo, d’augmenter les crédits de construction afin d’y intégrer des mesures de protection du climat, de voter des crédits spéciaux pour réaliser concrètement la stratégie de protection du climat, d’augmenter le personnel de l’administration afin qu’il puisse suivre les travaux ou encore d’imposer des normes environnementales aux investisseurs, comme à AggloLac !

Le pas suivant concerne la biodiversité, elle est l’autre jambe sur laquelle la ville doit avancer !

La stratégie est là, elle est cohérente, sérieuse et donne des impulsions. Mais ce qui sera déterminant c’est sa mise en œuvre. Et pour cette mise en œuvre, c’est le Conseil de ville qui en portera la responsabilité. C’est lui qui donnera les moyens aux différents acteurs de l’administration d’aller de l’avant. Toutes ses composantes devront accepter que l’ère de la voiture à tout-va c’est terminé, que chacun ne fait pas tout ce qu’il veut et que chacun et chacune est responsable pour les autres et pour la génération suivante.

Il reste un Hic ! Tous reconnaissent que la neutralité d’ici 2050, c’est trop tard, si l’on croit les scientifiques. Il faudra donc que la société civile poursuive ses pressions, afin d’activer le mouvement.