Télétravail : une manière efficiente et moderne
Le télétravail, ordonné pour beaucoup d’employé(e)s durant la crise du coronavirus, a marqué notre manière de travailler. Certaines professions qui n’exigent pas de contacts physiques avec d’autres personnes permettent de choisir ce mode de travail. Que restera-t-il de cette pratique après le retour à la normale ?
L’épidémie du coronavirus a forcé des milliers de personnes à travailler depuis la maison. Pour certaines, ce fut un choc qui a demandé un temps d’adaptation. Des milliers de personnes ont découvert le télétravail et ont pu rencontrer des difficultés, par exemple à cause de la présence d’enfants en bas âge, à cause de voisins bruyants ou par manque de place.
Pour moi, qui pratique le télétravail partiel depuis plusieurs années, c’était une chance. Mon travail consiste principalement à gérer un budget dans des domaines aussi variés que les ressources humaines, les voyages de service, les workshops, les cours de formation, les invitations et autres dépenses de fonctionnement, ainsi qu’à assurer le bon fonctionnement de notre organisation. Ce travail de gestion peut très bien être effectué à distance à l’aide des outils électroniques. N’étant plus dans la fleur de l’âge, j’évite ainsi 2 h 30 de trajet par jour. Ceci me permet d’économiser des forces et du temps que je peux investir avec les membres de famille, avec mes amis ou dans mes loisirs.
Le télétravail me permet de me lever plus tard, mais je me suis fixé une routine bien huilée. Normalement, à 8 h., je suis devant mon ordinateur et règle les demandes les plus urgentes. Durant la matinée, je fais quelques exercices devant l’ordinateur, afin de garder la forme et à 12 h 30, je prends un repas léger, principalement une succulente salade de crudités, avec mon épouse et parfois avec les enfants. J’attaque l’après-midi de plus belle et l’entrecoupe de petites pauses, selon les besoins. A 17 h 30 environ, j’éteins mon ordinateur et profite de mon temps libre avant le souper. Il est clair que j’adapte l’horaire pour tenir compte de mon rythme biologique, ce qui est impossible lorsque je vais au bureau. Le télétravail me permet aussi de choisir les personnes avec lesquelles je veux parler. Au niveau de l’efficience, je vois également un avantage dans le télétravail, car je gère mon rythme de travail.
Je vois dans le télétravail toute une série d’avantages :
- Accroissement de l’efficience
- Horaire de travail plus souple, pour tenir compte de mes nécessités
- Travailler proche de sa famille, ce qui signifie pouvoir les aider rapidement en cas de besoin
- Renforcer les liens familiaux… aussi avec les animaux domestiques
- Gain de temps dans les transports
- Influence positive sur le climat (moins de pollution due aux transports)
- L’employeur économise sur la surface de bureaux et donc sur la location
- Economie sur les frais de transports et sur les repas de midi
- Habillement confortable
- Plus de temps libre
- Plus de contacts avec les voisins
- Moins de fatigue et de stress dus aux déplacements
- Augmentation de la motivation des travailleurs et une reconnaissance envers l’employeur
- Amélioration des conditions de travail pour les personnes souffrant d’un handicap
Quelles sont les conditions de base ?
- Pouvoir travailler de manière indépendante et avoir le sens de l’organisation.
- Aménager un coin isolé du reste de la famille (1 m2 peut suffire).
- Faire des pauses et respecter l’horaire que l’on s’est fixé.
- Maintenir les contacts réguliers avec ses collègues.
- Jouir d’une bonne relation avec son/sa partenaire.
- Savoir séparer vie professionnelle et vie privée, principalement avec les enfants en bas âge.
Il est clair que toutes les professions ne se prêtent pas au télétravail. Par contre, lorsque la présence au bureau n’est pas absolument nécessaire, le télétravail partiel représente une forme attractive de gagner sa vie. Il faut bien sûr que l’employeur accorde sa confiance, ce qui devrait être la base de toute relation, aussi bien professionnelle que privée.
Mon organisation compte plusieurs centaines de personnes. Avant le début de l’épidémie, j’estime que 5% du travail de mes collègues était réalisé depuis la maison. A la fin mai, alors le confinement n’est plus recommandé, la statistique interne indique que 69% du travail est encore fait depuis la maison. Ce chiffre montre bien que les personnes concernées ne semblent pas pressées de retourner au bureau. On peut supposer que ce fort pourcentage n’est pas uniquement dû à la crainte de contracter le virus. J’espère que les chef-fes d’entreprises et les dirigeants ont réalisé que le télétravail offre de réels avantages aussi bien pour eux que pour leurs employé-e-s qui peuvent et veulent y avoir recours. Des employé-e-s satisfait-e-s feront de meilleur-e-s collaborateur-trices.
Vive le télétravail !
-> Voici notre auteur Melanie Hiltbrand propose une autre vue sur le thème.
-> Et Voici un commentaire de notre rédactrice Claire Magnin sur le thème du télétravail.