Et si c’était au supermarché que les clusters de covid-19 se formaient ? Piégé à devoir choisir entre 564 sortes de yogurts et 26 différents laits (UHT, pasteurisé, standardisé, de prairie, bio, solidaire, sans lactose, protéiné, écrémé). Et s’il y avait une interprétation différente du terme « magasin non-essentiel » ? Si les supermarchés devaient fermer ? Où iriez-vous faire vos achats de première nécessité ? Faisons comme si, pardi, c’est le défi « février sans supermarché » !
Des challenges, il en existe beaucoup. Ceux « avec » et ceux « sans » : un mois sans sucre, 15 minutes de méditation par jour durant un mois, 30 jours d’écriture, ou encore le « dry january ». Tous promettent des résultats incroyables sur le bien-être. Il en fleurit tellement et de toutes sortes que je me questionne sur leur effet placebo. Oui, nous sommes une société qui aime se mesurer, se concurrencer parmi, « se challenger ». Qui aime surtout les vainqueurs mais qui clame haut et fort que l’important est de participer.
Pourquoi parler ici du défi « février sans supermarché » qui vit sa 5e édition ? Peut-être parce que ce défi, l’air de rien, s’attaque à une habitude de consommation récente qui s’est installée lentement pour devenir la règle absolue. Tout est lié : le prix, la distribution, les intermédiaires, les conditions de travail et salariales des employés à la vente de détails, la production, le choix, les saisons et le respect de la nature, le transport, et j’en passe.
Le supermarché a transformé nos habitudes de consommation et avec elles, nos habitudes alimentaires. Avec le concept du « libre-service », que le supermarché développe dans ses succursales (toujours plus grandes, toujours mieux pensées), la clientèle pense être plus libre de ses choix et pense surtout avoir un choix. Mais parallèlement, ce choix relatif tue à petit feu les petites enseignes. Pour ne prendre que l’exemple de la boulangerie : chaque année en Suisse, on en recense environ 75 de moins.
Alors le mois sans supermarché, c’est quoi ? C’est éviter d’entrer dans un supermarché pour y faire ses achats durant le mois le plus court de l’année. À quoi ça sert ? Et bien, à pas grand chose, sauf si on y prend goût et qu’on garde ces nouvelles habitudes pour toujours.
Participez au « février sans supermarché »
On vous propose, cher lectorat, de faire part de vos expériences de (non-)consommation durant (et après) ce mois de février 2021.
Le semi-confinement tombe à pic ! Racontez-nous si vous avez envie d’assommer quelqu’un qui double la file le samedi au marché, si les cornettes vendues sans emballage plastique vous dépriment toujours autant (par ex. La Portion Magique et Chez mamie), si vous peinez à savoir ce que pense le vendeur de l’épicerie du coin quand vous trier les oignons, si vous ne trouvez jamais ce que vous cherchez au magasin bio (par ex.Verse et Phoenix), bref, racontez-nous si « l’expérience d’achat », hors supermarchés, peut aller au-delà d’un concept marketing maîtrisé et standardisé.
Nous publierons ici avec joie les petits et grands récits envoyés à l’adresse email suivante : info@vision2035.ch
Le défi « février sans supermarché »
Il a été lancé par le site envertetcontretout.ch il y a 5 ans déjà. Bienne sans Supermarché sur Facebook: https://www.facebook.com/groups/959190210953600/